Le choix de la structure financière en présence des instruments financiers islamiques : Réflexions théoriques sur les décisions des PME

Résumé

Vu l’intérêt que revêtent les PME dans les économies développées et en voie de développement, une attention particulière devrait être accordée à ces entités productives. Le développement des écrits académiques et professionnels a toujours mis l’accent sur la problématique de financement comme obstacle majeur de l’évolution des PME. Face à la présence d’une palette d’instruments financiers sur le paysage financier actuel, les PME ont la difficulté à choisir l’instrument qui optimise au mieux leur structure financière. L’objectif de ce papier est de comprendre le comportement financier des PME lorsqu’elles font appel aux instruments de la finance islamique en particulier en l’absence d’avantage fiscal spécifique aux contrats de dette islamique. Pour ce faire, nous étudions l’impact de la fiscalité sur le choix de la structure financière de la PME en présence de deux instruments de la finance islamique à savoir ; le contrat Mourabaha et les contrats de Partage de Profits et Pertes. Deux conclusions sont tirées de ce papier. L’inexistence d’aucun avantage fiscal accordé au contrat Mourabaha et l’imposition d’un ratio d’endettement adossé à la valeur des actifs tangibles rend cet instrument financier moins attractif. D’où, forte adéquation des contrats de 3P aux besoins des PME.